Quand Green Eco-Promotion lance un nouveau projet, il a toujours un défi à la clef. Pour notre nouveau programme à Brunoy, il s’agit d’associer les contraintes d’une adresse en centre historique, soumise aux recommandations des ABF, et les objectifs de la RE 2020 version 2031. Question architecture, le problème a été vite résolu. Les façades seront à triple isolation, réduisant les besoins en chauffage au minimum. La production d’une eau chaude sanitaire à la fois économique et décarbonée fut un challenge un peu plus complexe à résoudre avec les contraintes d’un centre-ville. La solution passait par l’innovation. Ce sera un prototype gaz/hydrogène. Explications.
Pourquoi utiliser la solution gaz/hydrogène pour réduire l’impact carbone ?
Pour rappel, la réglementation RE 2020 fixe des seuils d’émissions de CO2 de plus en plus contraignants pour les logements neufs, avec des paliers en 2025, 2028 et 2031. Le but est d’arriver à la neutralité en 2050. Depuis les débuts de Green Eco-Promotion, sa présidente Cécile Vandangeon a toujours voulu dépasser les barèmes en vigueur, visant directement les objectifs 2031. Après les premières maisons labellisées passives de l’Essonne et d’autres réalisations tout aussi économes, elle ne déroge pas à la règle pour notre nouveau programme de Brunoy, le Chemin du Roy.
Afin de réduire l’IC construction (Indice Carbone de la phase construction incluant les matériaux et le chantier), l’utilisation du bois et de matériaux bio-sourcés est majoritaire et les façades sont assemblées hors site pour limiter l’impact en CO2 et les délais des travaux.
Pour l’IC énergie, (Indice carbone en phase d’exploitation) nous avons fait le choix de l’innovation. Nous constatons été comme hiver l’importance de mixer les énergies pour répondre aux besoins de puissance et d’approvisionnement ; Le Chemin du Roy était le site idéal pour montrer qu’il était possible de tirer le meilleur parti des énergies présentes sur site et répondre aux contraintes d’un projet en plein cœur de ville. Aussi, nous avons fait appel à BDR Thermea France qui proposait un système hybride gaz/hydrogène encore jamais mis en œuvre dans un programme neuf. Si une chaudière 100 % hydrogène existe déjà dans l’hexagone, c’est une première en France pour une solution mixte de ce type.
Comment fonctionne la solution gaz/hydrogène mise en place ?
Rentrons un peu (plus) dans la technique. Des panneaux photovoltaïques installés en toiture alimentent un électrolyseur qui va utiliser les condensats de la chaudière pour séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène. L’hydrogène obtenu est mélangé au gaz qui alimente la chaudière à condensation. L’objectif est d’aller jusqu’à 40% d’hydrogène dans le mélange. Pour répondre aux besoins en ECS (Eau chaude sanitaire) des 28 appartements et 4 commerces de la résidence, deux couples chaudière/électrolyseur de 45 kW sont prévus. La solution ne présente aucun danger puisque l’hydrogène produite n’est pas stockée. Dernier point : les chaudières ne doivent subir aucune modification, ce qui permet un entretien classique.
